tag:blogger.com,1999:blog-80318649962194022872024-03-14T00:28:08.475-07:00Pascal Hérault, auteur et chroniqueurBlog littéraire et blog d'humeur, par un auteur de littérature jeunesse et de nouvelles.Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.comBlogger52125tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-72322495729391702882010-07-14T10:42:00.000-07:002010-07-14T12:00:53.782-07:00Le Livre des Ténèbres<div align="justify"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/TD34BlOmNyI/AAAAAAAAAHw/8zxRfcPDnfo/s1600/Le+Livre+des+T%C3%A9n%C3%A8bres.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 100px; DISPLAY: block; HEIGHT: 161px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5493819826518767394" border="0" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/TD34BlOmNyI/AAAAAAAAAHw/8zxRfcPDnfo/s400/Le+Livre+des+T%C3%A9n%C3%A8bres.jpg" /></a> Eh oui, c'est encore moi! De retour avec un nouveau roman, <em>Le Livre des Ténèbres</em>, aux éditions Oskar. </div><div align="justify">Et ça parle de quoi?</div><div align="justify">D'un manuscrit maudit, qui permettrait d'accéder à une des portes de l'Enfer gardée par une étrange créature...</div><div align="justify">Et ça se passe où?</div><div align="justify">A Paris, de nos jours. Plus particulièrement entre la rue Saint-Jacques et la place Denfert-Rochereau, avec un petit détour par la proche banlieue et la Bretagne. En fait, j'ai écrit ce livre en songeant à des lieux qui me sont chers, très liés à mon enfance: le Quatorzième, les catacombes, le Quartier latin, l'Ile de la Cité...</div><div align="justify">Je l'ai écrit aussi en me référant à toutes ces lectures bizarres que je fais depuis mon adolescence et qui ont trait à l'ésotérisme, à Lovecraft, à Nerval...</div><div align="justify">Ceux qui me connaissent reconnaîtront là mon goût pour l'étrange, le fantastique, les sociétés discrètes et secrètes... </div><div align="justify">Ce livre est un parcours, une initiation... Et comme dans toute initiation, il faut d'abord traverser des zones obscures, si l'on veut parvenir à devenir soi-même... C'est ce qui va arriver à Théo, le personnage principal, un ado qui vit seul avec son père libraire et qui, sans en avoir vraiment conscience, n'a toujours pas fait le deuil de sa mère disparue...</div><div align="justify">Pour le reste, je me suis beaucoup amusé à inventer un livre qui n'existe pas et aussi à mettre en code un texte révélant sa cachette... Encore une lubie de gamin... Du temps où je jouais aux agents secrets... Mais n'en suis-je pas un à ma façon? Ceux qui me connaissent comprendront peut-être de quoi je parle... </div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-588599170680552912010-06-14T09:01:00.000-07:002010-06-14T09:04:38.782-07:00La Mélancolie du fumeur<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/TBZSr6czLBI/AAAAAAAAAHo/eecCK-L5Kck/s1600/herault.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 220px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/TBZSr6czLBI/AAAAAAAAAHo/eecCK-L5Kck/s400/herault.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482660510748060690" /></a><br /><div> <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><span style="font-family:Arial;">Chers amis,</span></strong><o:p></o:p></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> <o:p></o:p></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify; LINE-HEIGHT: 150%; MARGIN: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><span style="font-family:Arial;">Le samedi 19 Juin, à 16 heures, j'aurai le plaisir de vous retrouver Place Saint-Sulpice à Paris pour dédicacer mon 12 ème livre, </span></strong><em><b><span style="font-family:Arial;">La Mélancolie du fumeur</span></b></em><strong><span style="font-family:Arial;">, aux </span></strong><o:p></o:p></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify; LINE-HEIGHT: 150%; MARGIN: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><span style="font-family:Arial;">Editions du Bruit des Autres (stand C1). Michael Lonsdale, dont on ne présente plus la carrière théâtrale et cinématographique, nous rejoindra à 17 heures pour signer à son tour son livre aux Editions de l'Amandier. Les signatures se termineront par un pot aux alentours de 18 h 30.<o:p></o:p></span></strong></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify; LINE-HEIGHT: 150%; MARGIN: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><span style="font-family:Arial;"><span style="mso-spacerun: yes"> </span>En attendant, un article sur </span></strong><em><b><span style="font-family:Arial;">La Mélancolie du fumeur</span></b></em><strong><span style="font-family:Arial;"> est déjà disponible en ligne:<a href="http://www.encres-/"></a> </span></strong><a href="http://www.encres-vagabondes.com/magazine/herault.htm"><span style="color:#800080;">http://www.encres-vagabondes.com/magazine/herault.htm</span></a> <strong><span style="font-family:Arial;">A bientôt. Pascal Hérault. </span></strong><o:p></o:p></p></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-51665919470510717302010-05-16T08:50:00.000-07:002010-05-16T09:14:15.046-07:00Willy Ronis<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S_AZyN3otrI/AAAAAAAAAHY/q4K7IbiWNYc/s1600/W.+Ronis.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 102px; height: 130px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S_AZyN3otrI/AAAAAAAAAHY/q4K7IbiWNYc/s400/W.+Ronis.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5471901897762322098" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style=" ;font-family:verdana;">C'est beau, c'est tendre, ça se laisse regarder, même si on ne connait rien à la photographie. Willy Ronis porte un regard doux et sans préjugés sur le monde qui l'entoure: celui d'un flâneur, d'un homme libre qui aime tous les hommes, d'un contempteur de la beauté jaillissant comme une fleur entre deux pavés disjoints.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Willy Ronis nous parle aussi d'un Paris qui n'est plus; un Paris populaire, gouailleur, fêtard, où les pauvres croisent les moins riches, où les rues sentent encore bon le charbon de bois, le gros rouge qui tache, la violette vendue trois francs six sous au hasard d'un carrefour. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Et puis, en cloture de cette exposition, il y a ces nus qu'il a photographiés à la fin de sa vie et qui nous rappelle combien le corps féminin est fait pour être contemplé comme une statue de Maillol ou un dessin de Matisse, loin, très loin, du consumérisme pornographique d'aujourdhui.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Exposition au Musée de la Monnaie, jusqu'en Août 2010.</span></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-80827187245292996532010-05-13T09:18:00.000-07:002010-05-13T09:51:15.256-07:00Tintin au pays des cons<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S-wt004oqFI/AAAAAAAAAHI/-Tu8GR-cGds/s1600/tintin-champignon.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S-wt004oqFI/AAAAAAAAAHI/-Tu8GR-cGds/s400/tintin-champignon.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5470798032920946770" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Comme le rapporte <i>Le Monde </i>d'aujourd'hui, un Congolais vivant en Belgique porte plainte auprès d'un tribunal bruxellois contre la société Moulinsart SA qui gère l'oeuvre d'Hergé. Motif: <i>Tintin au Congo </i>serait un infâme brûlot raciste. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">La chose n'est pas nouvelle. Dans les librairies anglaises, la BD est réservé au rayon adulte. A Brooklyn, la bibliothèque a restreint l'accès au livre pour ne pas choquer les minorités, etc.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Question: la bibliothèque publique de Moscou va-t-elle retirer bientôt <i>Tintin chez les soviets, </i>au motif que cette oeuvre porte préjudice à la révolution de 1917? Faut-il aussi retirer de la vente <i>Le Temple du soleil, </i>comme semblent le suggérer les associations de défense des lamas, montrés comme des animaux stupides crachant à tout bout de champ dans les aventures de Tintin? Et que dire des <i>Bijoux de la Castafiore, </i>montrant une image infamante de la femme, réduite à une grosse dondon assommante?</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Personnellement, pour ne pas choquer mes enfants et leurs petits copains venant d'horizons culturels différents, j'ai déjà pris mes précautions: j'ai mis toute l'oeuvre d'Hergé sous clé, et je garde toujours la clé avec moi. Ainsi, ils seront protégés sans problème de cette oeuvre Ô combien décadente, fruit d'un esprit malsain et réactionnaire. Je pense que je vais faire de même avec <i>Astérix. </i>Trop violent. Et pourquoi pas avec Gaston Lagaffe, qui pousse trop loin l'éloge de la paresse?</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Ainsi, nous dormirons mieux dans un monde enfin pacifié, où l'on saura nettement distinguer les "méchants" et les "gentils", les amis du genre humain et les autres -dont on s'étonne qu'ils ne sont pas encore marqués au fer rouge! Brave new world, comme disait Huxley! Oh, pardon, encore un réactionnaire. Va falloir que je le supprime aussi de ma bibliothèque, celui-là!</span></span></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-66199864971830633952010-04-25T09:17:00.000-07:002010-04-25T09:46:43.242-07:00Lettre à Nietzsche<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S9Rx7PctNZI/AAAAAAAAAHA/F5AKtdBFrGU/s1600/Nietzsche.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 106px; height: 150px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S9Rx7PctNZI/AAAAAAAAAHA/F5AKtdBFrGU/s400/Nietzsche.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5464117510480410002" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Mon cher Nietzsche,</div><div style="text-align: justify;">Tu sais que je t'apprécies beaucoup et il ne se passe pas une année sans que je relise une de tes oeuvres (<i>La Naissance de la tragédie </i>a ma préférence). Voilà que l'actualité te remet à l'honneur par le biais d'un autre philosophe, un certain Michel Onfray, qui vient de publier un essai dans lequel il déboulonne à tour de bras le fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud. </div><div style="text-align: justify;">Pour expliquer sa méthode, il s'en remet à toi, affirmant, je cite, dans un article du <i>Monde, <span class="Apple-style-span" style="font-style: normal;">que toute philosophie constitue l'autobiographie de son auteur, sa confession. Sauf erreur de ma part, je n'ai pas encore trouvé trace de cette affirmation dans ton oeuvre. Mais cela m'aura sans doute échappé, toi qui préfère les fragments et les aphorismes à tout esprit de système, ce que je ne conteste nullement, nourrissant moi aussi une crainte à l'égard de tous les faiseurs de système, surtout quand ils se réclament de faire le bonheur du genre humain.</span></i></div><div style="text-align: justify;"><i><span class="Apple-style-span" style="font-style: normal;">Ceci étant dit, partons de l'idée selon laquelle tu as bien affirmé que toute philosophie se ramène à l'autobiographie de son auteur. Excuse-moi du peu, mon cher Nietzsche, mais je trouve cette assertion complètement stupide! Si la philosophie se ramène essentiellement à une question de singularité personnelle et, pour tout dire, de subjectivité, alors il n'est pas de philosophie possible! Adieu concepts, généralisations et tutti quanti! </span></i></div><div style="text-align: justify;"><i><span class="Apple-style-span" style="font-style: normal;">Sans compter qu'une telle thèse risque de se retourner contre celui qui la fait sienne. Toi, d'abord (mais je t'accorde que tes maux divers ont certainement compté dans ta conception du </span>surhomme), </i>Michel Onfray ensuite. Du reste, et si nous poussons le raisonnement un peu plus loin, on peut se demander ce qui, dans la biographie de Michel Onfray, l'amène à critiquer Freud si ouvertement -à philosopher à coups de marteau, pour reprendre ton expression. Peut-être désire-t-il la psychanalyse tout en la refusant? </div><div style="text-align: justify;">"On dessine toujours l'idéal de ce que l'on hait". Cette citation est de toi, mon cher Nietzsche, et je trouve qu'elle convient parfaitement à notre propos. Et si Onfray, finalement, n'était pas si éloigné que ça du projet freudien? En tout cas, je vois qu'il se réclame de Reich, autre psy. Cela me rassure. La famille psychanalytique est grande: Freud a tracé le chemin; d'autres, des chemins de traverse... Pour ma part, je penche plutôt pour Jung, mais c'est un autre débat.</div><div style="text-align: justify;">Quoi qu'il en soit, mon cher Nietzsche, j'espère qu'il fait beau du côté du Lac de Constance, que tu écris comme tu veux et la belle, la très belle Lou Andréas Salomé est encore auprès de toi. Ton ami Pascal, qui philosophe à coups de râteau dans son jardin.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-79360158304469374732010-04-19T09:02:00.000-07:002010-04-19T09:26:02.207-07:00Panique sur le divan, suite.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S8yD8iammGI/AAAAAAAAAG4/ckkAPZfsjgw/s1600/Freud.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 148px; height: 108px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S8yD8iammGI/AAAAAAAAAG4/ckkAPZfsjgw/s400/Freud.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461885524147345506" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style=" ;font-family:arial;font-size:medium;">Pour ceux que le débat Onfray/Roudinesco intéresse, on trouvera les mises au point de l'un et de l'autre sur le site mediapart: http://www.mediapart.fr/ . </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Roudinesco, en gardienne du temple freudien, défend assez mal sa cause: au lieu de le porter sur les tenants et les aboutissants philosophiques de la méthode Onfray, elle en fait une affaire politique au risque de se ridiculiser elle-même en faisant passer Onfray pour un vilain fasciste (ce ne sont pas ses termes, mais on comprend très bien où elle veut en venir).</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Onfray, lui, gonflé à bloc par la sortie de son bouquin, tombe dans la gueule du loup et lui répond en la faisant passer pour la petite soeur de Vichinsky, procureur stalinien des Grandes Purges.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">On aimerait entendre un autre débat. Quelque chose qui recentre les choses sur la pensée de Freud, ce qu'elle a apporté à l'Occident et ce que l'on peut en retenir encore aujourd'hui pour avancer sur la connaissance de soi. Bien évidemment, Freud, comme tant d'autres penseurs, est critiquable: sa pensée est le fruit d'une époque, d'un contexte historique particulier, et lui-même ne maîtrisait pas tout de sa propre pensée. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">En fait, on oublie trop souvent que la psychanalyse n'est pas seulement une "doxa" (un discours, une théorie), mais aussi une "praxis" (une pratique, une expérience). Or qui d'autres que les analystes et les analysés (dont je suis) pourraient le mieux rendre compte d'une telle chose? Et si les analysés prenaient la parole? S'ils écrivaient un livre à leur tour, non pour s'incliner devant la statue du Commandeur Freud, mais pour témoigner tout simplement de ce qu'ils ont rencontré lors de leur analyse?</span></span></div><div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><br /></span></span></div></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-22050906613374678282010-04-18T09:19:00.001-07:002010-04-18T10:10:25.183-07:00Panique sur le divan!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S8s89I3nswI/AAAAAAAAAGw/RQeZT6l0vn8/s1600/Onfray.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 113px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S8s89I3nswI/AAAAAAAAAGw/RQeZT6l0vn8/s400/Onfray.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461525994167317250" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Après avoir dégommé les religions dans son <i>Traité d'athéologie, </i>Michel Onfray dézingue Sigmund Freud dans son dernier essai, <i>Le Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne. </i>Déjà, dans la presse, la polémique est lancée. Elisabeth Roudinesco tient tribune dans le dernier numéro du <i>Monde des livres </i>du 16 Avril; <i>Libération </i>du week-end (17 et 18 Avril) fait la une sur le philosophe: <i>Onfray tue le père Freud. </i>Il n'y a que le <i>Figaro-Magazine </i>pour ignorer la question, préférant consacrer son numéro aux psys, avec en photo le très consensuel Marcel Rufo, psychiatre des ados et ami de Boris Cyrulnik à qui on doit le concept de "résilience".</div><div style="text-align: justify;">Que reproche Onfray à Freud? En gros, d'être un mystificateur, d'avoir travesti sa mystification sous les oripeaux d'une pseudo-science, d'être narcissique et d'avoir fait souffrir son entourage, et surtout, comble du comble, d'avoir fabriqué une thérapeutique qui ne guérit personne, sauf les adeptes de la méthode Coué.</div><div style="text-align: justify;">Ces reproches ne sont pas nouveaux. On peut même les scinder en trois familles bien distinctes: d'un côté, les tenants des "sciences dures" (neurobiologistes, en particulier, voir Jean-Pierre Changeux ou Debray-Ritzen) pour lesquels les affections de l'âme ne sont jamais que la manifestation d'un dérèglement chimique propre au cerveau; de l'autre, tout ceux qui, au nom d'une morale idéaliste et souvent teintée de religieux s'opposent à une vision de l'homme réduit à ses pulsions sexuelles; enfin, une famille plus floue, à cheval sur une rationalité biologisante, type Nouvelle Droite, et une vision de l'homme vitaliste inspirée de Nietzsche pour laquelle il n'y a pas d'Homme en soi, seulement des singularités.</div><div style="text-align: justify;">C'est justement cette singularité freudienne que s'efforce de décrypter Onfray. En clair, Freud ne serait pas un philosophe, encore moins un thérapeute, mais un individu qui aurait passé son temps à conceptualiser sa propre biographie. Nietzsche, à propos des philosophes idéalistes, ne disait rien d'autre, d'où son refus de l'esprit de système et des montages conceptuels qui ne seraient que de pures fictions. Cette vision nietzschéenne de la philospohie, Onfray l'avait déjà mise en oeuvre dans l'un de ses premiers essais, <i>Le Ventre des philosophes, </i>où il revisite les grands philosophes occidentaux à la lueur de ce qu'ils mangent. Dis autrement, cela donne: dis-moi ce que tu bouffes, je te dirai ce que tu penses!</div><div style="text-align: justify;">Evidemment, le nouvel opus d'Onfray va faire du bruit, beaucoup de bruit, surtout dans le petit monde des psychanalystes. Pourtant, il y a quarante ans, Deleuze et Guatary, avaient fait de même avec leur <i>Anti-Oedipe</i>, bréviaire de la génération 68 et éloge d'une sexualité débarrassée de toute morale répressive (dans laquelle, paradoxalement, les auteurs y mettaient Freud). Bien plus, il y a fort à parier que le débat va prendre un tour politique, comme semblent le suggérer les diatribes d'Elisabeth Roudinesco dans <i>Le Monde.</i> Pour elle, Onfray donne non seulement raison aux tenants de la neurobiologie "dure", mais à tous ceux ceux qui l'ont toujours voué aux gémonies: Léon Daudet, les catholiques ultras, les fascistes, les tenants de la Nouvelle Droite, les néo-païens, etc. Problème: Onfray est classé à gauche, très à gauche même; Marx et Proudhon sont "ses amis" (ce sont ses propres termes) et il tient une Université populaire à Caen.</div><div style="text-align: justify;">En fait, et c'est peut-être là l'intérêt du débat, Onfray déplace les lignes. Mais au prix de quelle torsion idéologique! Avec lui, on peut être païen, nietzschéen et... croire en l'égalité entre les hommes! Mais peut-être n'est-il qu'un sensualiste, après tout, façon baron d'Holbach, ce qui arrangerait bien tout le monde, mais peut-être pas la philosophie telle qu'on l'enseigne dans les manuels...</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-5807413316284210692010-04-05T11:55:00.000-07:002010-04-05T12:17:11.558-07:00Alice au pays de la 3D<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7o3KlKruMI/AAAAAAAAAGo/8VXv3BavfOw/s1600/02273730-photo-mia-wasikowska-dans-alice-au-pays-des-merveilles-de-tim-burton.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 251px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7o3KlKruMI/AAAAAAAAAGo/8VXv3BavfOw/s400/02273730-photo-mia-wasikowska-dans-alice-au-pays-des-merveilles-de-tim-burton.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5456734553427916994" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Je viens de voir <i>Alice au pays des merveilles </i>de Tim Burton. Bien sûr, je connaissais la vraie Alice, celle de Lewis Caroll, et je pensais benoîtement retrouver une adaptation plus ou moins fidèle de l'oeuvre. </div><div style="text-align: justify;">Pour la fidélité, c'est raté. Tim Burton invente à sa façon de nouvelles aventures avec une Alice qui a grandi et qui est promise en mariage à un jeune garçon stupide et imbu de sa personne. Là dessus, au moment de la promesse de mariage, elle s'échappe dans son cher jardin et la voilà qui retombe dans le trou où elle était tombée toute petite. </div><div style="text-align: justify;">Bien sûr, dans ces nouvelles aventures, nous retrouvons des personnages que nous connaissions déjà, l'affreuse Reine de Coeur, le lapin blanc, le chapelier, etc. Mais pour le reste, nous sommes loin, très loin, de l'univers si particulier de Lewis Caroll... Une seule lecture s'impose: celle de l'image et des effets spéciaux. La subtilité du livre de Caroll, ce qui fait qu'il échappe à toute interprétation univoque, est ici sacrifié sur l'autel de l'<i>entertainement </i>façon Disney... </div><div style="text-align: justify;">Le film est un spectacle, certes, mais ce spectacle ne nous dit qu'une chose: qu'il faille s'étonner, nous spectateurs, non du génie de Lewis Caroll, mais de la débauche technique que représente ce film. Film dont la mise en scène confine à un certain maniérisme, où l'on reconnaît la patte néo-gothique de Tim Burton. A ce titre, le combat final qui oppose Alice en armure argentée contre une chimère ailée n'a plus rien à voir avec l'univers foldingue de Lewis Caroll. On se croirait dans Harry Potter, et c'est fâcheux. </div><div style="text-align: justify;">Pour le reste, on sent bien que, depuis le succès d'<i>Avatar, </i>nous sommes entrés dans une nouvelle ère du cinéma -mais à quel prix? Le film à grand spectacle, c'est très bien -mais c'est mieux encore quand il y a un scénario!</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-70703453017931531812010-04-05T09:27:00.000-07:002010-04-05T09:46:42.794-07:00Nuit et brouillard<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7oTDlEbWsI/AAAAAAAAAGg/hBZDYkD1HIU/s1600/Jean+ferrat.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 133px; height: 132px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7oTDlEbWsI/AAAAAAAAAGg/hBZDYkD1HIU/s400/Jean+ferrat.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5456694850723994306" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Comme certains l'auront peut-être remarqué, j'ai supprimé mon post du mois de mars où j'ironisais sur Jean Ferrat. J'ai heurté la sensibilité de certains et je m'en veux terriblement, d'autant que ce n'était pas mon intention de départ. Restent ces paroles, magnifiques, que tout le monde a entendu au moins une fois et que je recopie aujourd'hui en souhaitant que d'autres -qui ignorent tout de Ferrat et de ma causticité maladive -feront leurs:</div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(0, 102, 0); -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-family:verdana, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style=" color: rgb(0, 102, 0); -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-family:verdana, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers</span></span></div><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(0, 102, 0); -webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; font-family:verdana, sans-serif;font-size:13px;"><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils ne devaient jamais plus revoir un été</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">La fuite monotone et sans hâte du temps</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Survivre encore un jour, une heure, obstinément</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Les veines de leurs bras soient devenues si bleues</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Les Allemands guettaient du haut des miradors</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">La lune se taisait comme vous vous taisiez</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">En regardant au loin, en regardant dehors</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Votre chair était tendre à leurs chiens policiers</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Je twisterais les mots s'il fallait les twister</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color:#008800;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent</span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Jean Ferrat, Nuit et Brouillard.</span></div></span></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-79851034022616881522010-04-05T02:29:00.000-07:002010-04-05T03:14:02.592-07:00Éloge de l'escrime<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7m31VvNIyI/AAAAAAAAAGY/bOUIEmiqQsw/s1600/escrime.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 137px; height: 103px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S7m31VvNIyI/AAAAAAAAAGY/bOUIEmiqQsw/s400/escrime.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5456594550532154146" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Si l'escrime est un sport, elle pourrait être aussi une métaphore de l'existence, si on l'envisage comme un combat permanent pour faire triompher sa volonté. Mais l'escrime est aussi un jeu qui nous dit qu'il ne faut pas trop prendre les choses au sérieux, sinon on risque d'écharper pour de bon son adversaire. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">En fait, l'escrime combine à priori deux choses inconciliables que réunissent pratiquement tous les sports: la violence inhérente à chaque individu et les règles qui permettent à cette violence de s'exprimer. Un duel est limité dans l'espace et dans le temps. De même, à la différence de l'épée, la pratique du sabre oblige l'escrimeur à toucher seulement le torse de son adversaire. Enfin, comme dans les sports type judo ou karaté, le respect de l'adversaire se marque au début et à la fin de chaque combat par un salut.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">L'escrime est avant tout un sport défensif. Celui qui "tire" en premier n'est pas du tout assuré de faire une touche. Bien plus, j'ai souvent vu des escrimeurs trop offensifs -et j'en suis un moi-même- se faire battre par des adversaires moins aguerris au combat. Etre sur la défensive offre un avantage: on observe celui qui s'agite en face et, le moment choisi, on lui porte le coup fatal. Cela me rappelle cette maxime de Sun-Tse, maître taoïste et stratège judicieux: celui qui déclare la guerre finira par la perdre. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Pour en revenir à la violence, on peut dire qu'un bon escrimeur est celui qui est parvenu à canaliser ses impulsions afin de les transformer en un geste précis et sûr, d'où toute violence se trouve justement exclue. Le mauvais escrimeur, lui, n'est qu'un "viandard" qui se croit dominant, car il s'agite beaucoup et cherche à impressionner son adversaire. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">D'autre part, ce n'est pas l'arme qui fait le bon escrimeur: épée, bâton ou tringle à rideaux, tout est bon pour engager un duel, à condition bien sûr que les escrimeurs se battent à armes égales (deux tringles à rideaux, par exemple). Comme en boxe, l'essentiel réside dans la capacité de chacun à se mouvoir: ce sont les jambes qui font l'escrimeur, par l'arme. Celui qui ne bouge pas se plantera assurément. Mais celui qui bouge trop prend le risque de s'épuiser ou de ne pas maîtriser tous ses gestes. Bref, tout est dans l'équilibre. Et là encore, on en revient à cette idée qu'un sport de combat, s'il a besoin d'une certaine violence à la base, doit convertir cette violence en énergie positive pour s'épanouir pleinement.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;"> Bref, et c'est peut-être là le paradoxe, on peut être un très bon escrimeur tout en étant parfaitement pacifique avec ses semblables. Et sur le plan existentiel, on pourrait formuler les choses ainsi: vivre, c'est apprendre à combattre la violence qui est en chacun de nous pour mieux combattre celle des autres. </span></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-69415513006891180252010-02-19T06:09:00.000-08:002010-02-19T06:34:53.311-08:00Le bonheur des fossiles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S36hHD0X8-I/AAAAAAAAAGI/msJF_kzJEjY/s1600-h/P1020381.JPG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S36hHD0X8-I/AAAAAAAAAGI/msJF_kzJEjY/s400/P1020381.JPG" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5439962542566274018" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Hier après-midi, en me promenant dans la campagne, j'ai trouvé un magnifique fossile d'oursin, gros et dense, coulé dans un seul bloc de silex. Depuis le temps où je collectionne ce genre de curiosités, j'ai fini par avoir l'oeil: mon fossile était profondément fiché dans la terre; quelques nodules dépassaient, mais il fallait bien se pencher pour se rendre compte que ce n'était pas n'importe quelle pierre.</div><div style="text-align: justify;">Je l'ai déterré avec mes mains, puis je l'ai rapporté chez moi où il a tout de suite trouvé sa place parmi d'autres congénères à l'âge vénérable (je dois en posséder une bonne cinquantaine). En fait, trouver un fossile, est toujours pour moi une source d'émerveillement. C'est un peu comme une chasse au trésor, sauf que celle-ci est hasardeuse et n'est pas du tout conduite par l'appât du gain. Pourquoi cela m'intéresse-t-il tant?</div><div style="text-align: justify;">Déjà, enfant, je collectionnais toutes sortes de pierres, et pas des plus précieuses, souvent même de vulgaires cailloux ramassés dans le jardin de ma grand-mère, mais dont les formes ou les couleurs me plaisaient. Plus tard, à l'occasion d'un séjour dans les Alpes, je fis connaissance avec les minéraux et, aujourd'hui encore, il ne se passe pas une année sans que je fasse une visite à la galerie de minéralogie du Jardin des Plantes. Je crois aussi que j'ai voulu devenir géologue, mais c'était à une époque lointaine où j'ignorais tout d'une formation scientifique à laquelle je n'aurais pu prétendre.</div><div style="text-align: justify;">J'aime les pierres pour leur beauté et leur mutisme. Les pierres sont des catalyseurs de temps. Elles nous racontent une histoire qui remonte bien avant l'apparition de l'homme sur cette Terre, et il me plait de penser que, d'une façon onirique, elles ont gardé la mémoire de ces temps immémoriaux. Et puis, en les collectionnant, je retrouve à chaque fois l'émerveillement de mon premier regard, celui de l'enfant que j'étais et qui, malgré les années, ne s'est jamais complètement décidé à grandir.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-13515356572185581222010-02-16T03:17:00.000-08:002010-02-16T03:27:27.836-08:00Le cinéma sans peine<a href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S3qBBrL5n5I/AAAAAAAAAGA/HvkN4QBW-Fk/s1600-h/wolfman.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 98px; DISPLAY: block; HEIGHT: 143px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5438801365775785874" border="0" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S3qBBrL5n5I/AAAAAAAAAGA/HvkN4QBW-Fk/s320/wolfman.jpg" /></a><br /><div align="justify">Il y a des films qu'il n'est pas nécessaire d'aller voir au cinéma: la bande annonce suffit. Ainsi, <em>Wolfman, </em>qui nous raconte l'histoire d'un homme qui se transforme en loup-garou. </div><br /><div align="justify">Dès les premières images, on se dit qu'on a tout compris: un jeune homme amoureux, qui se fait mordre une nuit par une de ces créatures fantastiques, genre bête du Gévaudan, et qui va devenir mi-homme mi-bête. Saura-t-il réintégrer pleinement sa forme humaine? Et, surtout, reviendra-t-il vers son premier amour? </div><br /><div align="justify">Voilà le film, et je baille rien que d'y penser. Pour ma part, je préférerai nettement qu'il reste ce qu'il est: un vilain loup-garou qui finira par mordre, et donc contaminer, sa belle amoureuse. </div><br /><div align="justify">Pour le reste, point n'est besoin d'aller au cinéma pour se plonger dans une ambiance gothique, crépusculaire, victorienne à souhait: relire <em>Dracula </em>suffit largement et, pour ma part, c'est un plaisir dont je ne me lasse pas.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-26665072451329603562010-02-03T06:42:00.000-08:002010-02-03T07:02:17.533-08:00Nouvelles publications<a href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S2mP21JzTlI/AAAAAAAAAF4/o09m12lwpl4/s1600-h/smile.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 130px; DISPLAY: block; HEIGHT: 130px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5434032597543112274" border="0" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S2mP21JzTlI/AAAAAAAAAF4/o09m12lwpl4/s320/smile.jpg" /></a><br /><div align="justify">Exit le mois de janvier 2010! Celui-là, je ne le regretterai pas. Entre neige et déprime, surmenage et insomnies, j'ai bien cru que j'allais finir burn-out! </div><br /><div align="justify">Heureusement, tout le travail engagé ces derniers mois -en vérité depuis Décembre 2008- commence à porter ses fruits. Je vais me remettre à publier!</div><br /><div align="justify">En Avril, deux parutions sont prévues:</div><br /><div align="justify">-un recueil de chroniques aux éditions Le Bruit des Autres: <strong><em>La Mélancolie du fumeur</em></strong>, essai d'intoxication littéraire. En attendant, on peut aller se promener sur le site de l'éditeur: <a href="http://www.lebruitdesautres.com/">http://www.lebruitdesautres.com/</a> ;</div><br /><div align="justify">-un roman fantastique et ésotérique aux éditions Oskar jeunesse: <strong><em>Le Livre des Ténèbres,</em></strong> une histoire ténébreuse (comme son nom l'indique) située dans le cinquième arrondissement de Paris et dans les catacombes, un endroit qui me fascine depuis longtemps. Là encore, on peut se rendre sur le site de l'éditeur: <a href="http://www.oskareditions.com/">http://www.oskareditions.com/</a> ;</div><br /><div align="justify">Enfin, mais la date n'est pas encore arrêtée, un album est en cours et qui paraîtra simultanément en France et au Québec; c'est aux éditions des 400 coups; <a href="http://www.editions400coups.com/">http://www.editions400coups.com/</a> </div><br /><div align="justify">Voilà, tout cela arrive en même temps. Que du bonheur! comme on dit. Ce qu'il y a de magique là-dedans, c'est qu'en publiant j'offre aussi du travail à des illustrateurs que je ne connais pas et à des éditeurs qui -à l'exception du Bruit des Autres- ne m'ont jamais rencontré physiquement, mais ont reconnu mon travail d'auteur. Purée! Va falloir que je garde le moral... Ce n'est pas le moment de baisser les bras. Des projets, de quoi écrire, faut que je continue envers et contre tout!</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-86228431102092029112010-01-22T09:48:00.000-08:002010-01-22T10:23:09.324-08:00Des bleus dans la tête<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S1nodJJFW-I/AAAAAAAAAFw/nAz2Eg-Jq8A/s1600-h/imagesCAWSU7WO.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 86px; DISPLAY: block; HEIGHT: 127px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5429626413139712994" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/S1nodJJFW-I/AAAAAAAAAFw/nAz2Eg-Jq8A/s320/imagesCAWSU7WO.jpg" /></a><br /><div align="justify">Ces derniers temps, comme on l'aura remarqué, pas de nouveaux messages sur mon blog. Le blues me tenaille; l'hiver est dehors et dans ma tête. Mots gelés. J'écris des poèmes. Je retravaille un manuscrit jeunesse qui devrait paraître en Avril, un sombre polar sur fond d'ésotérisme. Un autre éditeur me sollicite pour un autre roman, un polar pour les grands cette fois-ci, bien vilain et tout poisseux, mais le manuscrit est trop court, faut que je trouve à rajouter des choses, etc. </div><br /><div align="justify">Je vais sur les sites de litterature jeunesse, je vois des auteurs qui écrivent, qui écrivent, qui publient à tour de bras. Et moi, petit homme, j'en suis à me demander si ça vaut vraiment la peine que je continue, si ça vaut vraiment la peine d'attendre 6 mois pour recevoir -souvent- une réponse négative d'un éditeur. </div><br /><div align="justify">Mais bon, écrire ça ne se décide pas, c'est comme ça, un mouvement, une énergie qui bat, on ne peut pas aller contre. Alors, oui, je vais continuer, m'y remettre, écrire pour les mômes ou les grands, je ne sais pas... Pour le reste, voici un poème qui donnera l'exact mesure de mon humeur de ces dernières semaines:</div><br /><div align="center"><strong></strong></div><br /><div align="center"><strong>LIMBES</strong></div><br /><div></div><br /><div>Tu ouvres les yeux et c’est toujours le même décor<br />Le même corps la même peau ta vieille peau<br />Est-ce qu’on ne serait pas mieux ailleurs<br />Il commence à faire froid ici<br /><br />Est-ce qu’on ne serait pas mieux ailleurs<br />N’importe où en dehors du monde<br />Dans l’île mystérieuse de l’enfance perdue<br />Ou au Ciel parmi les anges et tout le bataclan<br /><br />Dans ton île tu t’en souviens tu jouais à être un autre<br />Pirate ou soldat mourrant pour de faux<br />La mort avait le goût sucré des goûters enfantins<br />Tartines de beurre et chocolat pour le guerrier méritant<br /><br />La mort avait le goût sucré des goûters enfantins<br />Il te suffisait d’ouvrir les yeux pour te sentir vivant<br />Il n’y avait pas de pourquoi ni de comment<br />Pas de sexe non plus comme les anges et tout le bataclan<br /><br />Il n’y avait pas de pourquoi ni de comment<br />Qu’est-ce que je fous là nom de Dieu<br />Comment habiter tout ce temps qui me reste à vivre<br />Il commence à faire froid ici<br /><br />Comment habiter tout ce temps qui me reste à vivre<br />La chair est triste hélas et j’ai lu tous les livres<br />Il doit bien y avoir un moyen une solution une recette<br />Qui permettent de ne pas mourir idiot<br /><br /><br />La chair est triste mais je ne vois rien d’autre<br />Que ton corps pour donner un semblant d’être au mien<br />Si tu savais comme j’ai du mal à me reconnaître<br />Quand on me croise dans la rue<br /><br />Si tu savais comme j’ai du mal à me reconnaître<br />Tant d’années ont passé qu’on finit par se fuir<br />Ouvre-moi je t’en prie ouvre-toi<br />Tu es l’océan où je voudrais me perdre<br /><br />Ouvre-moi je t’en prie ouvre-toi comme<br />Une fleur un paradis un ciel peuplé d’anges<br />Offre-moi ton corps ta peau ta peau si neuve<br />Que je puisse renaître en toi.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-76604613861412414282009-12-08T09:50:00.000-08:002009-12-08T12:05:29.850-08:00Le Père Noël aux ordures<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sx6xaPkEXtI/AAAAAAAAAFo/qhAjEEa9ueg/s1600-h/Pere-Noel,E-9-51057-3.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; DISPLAY: block; HEIGHT: 320px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5412958866558443218" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sx6xaPkEXtI/AAAAAAAAAFo/qhAjEEa9ueg/s320/Pere-Noel,E-9-51057-3.jpg" /></a><br /><div align="justify">Revoilà donc Noël et son nez trempé dans les paillettes du consumérisme.</div><br /><div align="justify">Noël et ses montagnes de chocolats industriels montées sur palettes dans les supermarchés.</div><br /><div align="justify">Noël et ses joujoux affreux que l'on revendra le lendemain sur Internet.</div><br /><div align="justify">Noël et ses bûches dégoulinantes de crême, de beurre et de toutes ces saloperies sucrées qui font que les enfants s'imaginent qu'on les aime, tandis que les adultes se beurrent la tronche à l'ombre du sapin en espérant que cette foutue année passera comme les autres.</div><br /><div align="justify">Noël et ses marchands d'humanitaire, n'ayant de la Charité qu'une compréhension très limitée, celle de la signature en bas d'un chèque.</div><br /><div align="justify">Noël et ses pauvres trognes, hantant les locaux des Restaus du Coeur.</div><br /><div align="justify">Noël et ses riches habillés en tweed communiant avec le Seigneur à la messe de minuit, avant d'aller lutiner la bonne ou le fils de la maison.</div><br /><div align="justify">Noël et ses vilains sapins unijambistes, dont je pleure la courte vie quand je les vois en Janvier sur le trottoir, tout flappis, décatis, comme des petites vieilles au bout du rouleau.</div><br /><div align="justify">Noël et ses calalogues dont je ne parviens plus à endiguer le flot dans ma boîte à lettres et qui font la joie de ma poubelle.</div><br /><div align="justify">Noël et ses huitres et son foie gras et sa dinde et ses marrons et ses chocolats et son champagne, jusqu'à la nausée, l'écoeurement final, la crise d'apoplexie.</div><br /><div align="justify">Noël, une des plus belles promesses depuis que l'homme est l'homme. Ténèbres matériels, Lumière spirituelle. </div><br /><div align="justify">Et ce que les hommes en font: lumière matérielle, guirlandes, veau d'or et compagnie. </div><br /><div align="justify">Ténèbres spirituels.</div><br /><div></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-62052370560379371982009-11-25T09:16:00.000-08:002009-11-25T09:45:54.969-08:00Le pays du bonheur<a href="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sw1tOOaKTzI/AAAAAAAAAFg/-GwIuEnsdkQ/s1600/danemark.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 150px; DISPLAY: block; HEIGHT: 113px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5408098818695253810" border="0" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sw1tOOaKTzI/AAAAAAAAAFg/-GwIuEnsdkQ/s320/danemark.jpg" /></a><br /><div align="justify">L'autre soir, Arte proposait un reportage sur le Danemark, le pays du bonheur. Voilà ce que j'en ai retenu.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, on paye beaucoup d'impôts, mais c'est pour le bien de la communautée. En France, on en paye pas mal aussi, mais on n'aime pas froisser les grandes fortunes, de crainte qu'elles ne s'exilent à l'étranger.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, on laisse les jeunes enfants grimper dans les arbres. En France, on s'interroge de savoir s'il n'y a pas un gène susceptible de transformer de charmants bambins en futurs délinquants.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, et particulièrement dans les maisons de retraite, les vieux aménagent leur chambre comme ils veulent, boivent du vin, chantent et, dit-on, continuent de faire l'amour. En France, c'est la dérive des incontinents.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, on quitte son travail à 16 heures; on travaille 37 heures par semaine. En France, on veut travailler plus pour gagner plus. Et on se fait virer comme un malpropre.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, on ne reste pas longtemps au chômage. En France, on ne voit pas très bien ce qu'on peut faire pour vous, malgré un Etat qui vous veut du bien.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, on aime le naturisme et les clubs échangistes. En France, on a Michel Houelbecq, et ce n'est pas vraiment marrant à lire.</div><br /><div align="justify">Au Danemark, ce sont les filles qui draguent les garçons; et les garçons sont d'accord, surtout s'ils sont bourrés. En France, les garçons sont bourrés, mais ils ne sont jamais d'accord. </div><br /><div align="justify">Au Danemark, il y a une reine, mais c'est un pays assez égalitaire. En France, on a un président de la République, mais on est très chatouilleux sur la question du porte-monnaie.</div><br /><div align="justify">Bref, il semblerait que le Danemark ait réalisé l'idéal de l'Etat-providence, sans avoir eu à passer par une révolution et de grandes déclarations solennelles sur la liberté, l'égalité et la fraternité.</div><br /><div align="justify">Revers de la médaille, quand même: au Danemark, on n'aime pas trop les fortes individualités. C'est peut-être pour cela qu'on aime se beurrer la tronche. Pour oublier qu'on est... danois!</div><br /><div></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-91275601041777246342009-11-13T08:20:00.000-08:002009-11-13T09:49:47.004-08:00Le beauf et la bobo<a href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sv2cF4AEAKI/AAAAAAAAAFY/RTM3HmPDFPs/s1600-h/eric-raoult.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 236px; DISPLAY: block; HEIGHT: 320px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5403646752660390050" border="0" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sv2cF4AEAKI/AAAAAAAAAFY/RTM3HmPDFPs/s320/eric-raoult.jpg" /></a><br /><div align="justify">Suite aux déclarations de Marie N'Diaye qualifiant la France de Sarkozy de "monstrueuse", Eric Raoult, député UMP et apôtre de la beaufitude, en a appelé à "un devoir de réserve". Marie N'Diaye lui a rétorqué que, n'étant pas fonctionnaire, elle n'était tenue à aucune réserve, ce qui est bien compréhensible quand on est un écrivain doué comme elle et, qui plus est, installé à Berlin depuis peu, ville qui en jette quand même vachement mieux que notre petite capitale où il ne s'est rien passé en 89, sauf un défilé ridicule et criard sensé célébrer les grandes heures de la Révolution française, à l'excepté du minuit de la Terreur. Plus tard, Marie N'Diaye est revenue sur ses propos, les qualifiant d'excessifs, puis, chose curieuse, a remis le couvert une dernière fois en disant assumer pleinement ce qu'elle avait dit dans l'interview des Inrockcuptibles et en appelant à l'arbitrage du ministre de la culture et des cinémas d'art et d'essai, Frédéric Mitterrand.</div><br /><div align="justify">Tout, dans ce débat, est bancal dès le départ. Si Marie N'Diaye a voulu, à l'occasion du Goncourt, passer pour un écrivain engagé de l'anti-sarkosysme, elle s'est pris les pieds dans le tapis, ne voyant pas que sa situation de pseudo exilée berlinoise la rangeait objectivement du côté des bobos, élite cultivée et friquée qui aime la gauche quand elle s'incarne dans Ségolène Royal, mais répugne à bouffer du saucisson à l'ail et à boire du gros rouge.</div><br /><div align="justify">De la même manière, pour quelqu'un qui n'est pas fonctionnaire, on s'étonne qu'elle en appelle au ministre de la culture. Mais, venant d'une Française élévée dans le moule de l'Etat-providence, pour ne pas dire jacobin, on comprend qu'elle en appelle à un Père protecteur, elle la pauvre fille qui sait tourner ses phrases pour écrire des histoires, mais n'en trouve pas d'assez fortes pour se défendre elle-même!</div><br /><div align="justify">Bref, on se croirait revenu au temps de Louis XIV, quand un courtisan en appelait à la bienveillance du roi pour rentrer en grâce. Et puis, à quoi bon en appeler à un ministre qui se trouve justement pieds et poings liés à un Président qu'elle déteste? </div><br /><div align="justify">Quant à Eric Raoult, mieux vaut économiser de l'encre que d'en parler. On l'invitera cependant à méditer cette phrase de Léon Daudet, qui avait défendu Céline lors de l'attribution du prix Goncourt, Céline dont personne ne voulait à cause de sa peinture déprimante de la Grande Guerre dans <em>Voyage au bout de la nuit: </em>"La patrie, je lui dis merde quand il s'agit de littérature!" Mais M. Raoult sait-il qui est Céline? Ne risque-t-il pas de le confondre avec le modiste du même nom? Il est vrai que, lorsqu'on est député, on n'a guère le temps de s'occuper de littérature...</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-1092571454455958722009-11-11T08:26:00.000-08:002009-11-11T08:50:49.441-08:00Guérir sans peine<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Svrqr5N5_tI/AAAAAAAAAFQ/GVqUgaqaKR4/s1600-h/Mini+Cooper.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 130px; DISPLAY: block; HEIGHT: 82px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5402888742798753490" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Svrqr5N5_tI/AAAAAAAAAFQ/GVqUgaqaKR4/s320/Mini+Cooper.jpg" /></a><br /><div align="justify">Pour doper les ventes de la Mini Cooper, les publicitaires ont lancé une nouvelle campagne d'affichage dont le slogan se résume à ces deux mots: "Mieux qu'une psychothérapie!"</div><br /><div align="justify">On remarque tout de suite que la pub ne s'adresse pas à n'importe qui. Psychothérapie n'est pas un mot qu'on emploie tous les jours et chacun sait qu'une analyse revient cher, surtout quand elle n'est pas remboursée par la sécu. </div><br /><div align="justify">Donc, l'acheteur potentiel de la Mini est un type (ou une typesse) qui a du vocabulaire et du fric à jeter par les fenêtres (de la Mini, justement). Mais pourquoi préférerait-il une bagnole à une psychothérapie? Sur ce sujet, la publicité ne nous apprend rien de plus. Mais on comprend quand même qu'il vaut mieux acheter une Mini plutôt que de passer des mois, voire des années, sur le divan du Docteur Freud. Et pourquoi? </div><br /><div align="justify">Parce qu'une voiture, ça offre tout de suite du plaisir. C'est un peu comme se désaper et passer au lit avec son partenaire préféré. On y va, on passe à l'action et tout le monde est content (enfin, ça dépend). Alors qu'une théraphie, qu'est-ce que ça offre au juste? On n'en voit jamais la fin et on n'est même pas sûr de coucher avec son analyste! Alors oui, il vaut acheter une Mini plutôt que faire une psychothérapie. Reste à savoir si la bagnole a un effet curatif... Et si c'est le cas, de quoi guérit-elle au juste? Pas de la douleur d'aimer, ça c'est sûr... A moins de foncer droit dans le mur!</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-58010868514888153552009-10-25T09:48:00.000-07:002009-10-25T10:37:50.601-07:00Eloge de la Beauce<a href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SuSMz9xRRjI/AAAAAAAAAFI/nOrJJxpNAgc/s1600-h/Beauce.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 124px; DISPLAY: block; HEIGHT: 85px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5396593077879129650" border="0" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SuSMz9xRRjI/AAAAAAAAAFI/nOrJJxpNAgc/s320/Beauce.jpg" /></a><br /><div align="justify">Pour beaucoup, la Beauce représente le degré zéro du paysage. Des champs à perte de vue, peu d'arbres; un dénuement à fleur de ciel. Pourtant, si on prend le temps de la contempler, la Beauce est un paysage ouvert et changeant.</div><br /><div align="justify">Ouvert, cela va de soi. De quelque côté que l'on se tourne, le ciel y déploie son parapluie sans bords. On est pris de vertige, comme si on se tenait quelque part dans le cosmos. On se sent petit, happé par l'immensité, comme dans <em>les deux infinis </em>de Pascal. Mais cette petitesse est relative: il suffit de se pencher vers la terre, d'observer les sillons creusés par le travail des hommes, pour redécouvrir une assise, un enracinement. Car la Beauce, c'est avant tout cela: un paysage de labours; tout le contraire d'un désert. Et dans ces sinuosités créées par les machines, à différents moments du jour ou de l'année, on voit la lumière affleurer, ondoyer, communier avec la terre. </div><br /><div align="justify">La lumière apparaît alors comme ce qui unit ce qui paraît séparé: la terre et le ciel, le monde des hommes et le cosmos dénué de bords et de centre. Mais elle est changeante en même temps, si bien que le ciel semble parfois prendre le pas sur la terre, ou inversement. Tantôt le ciel est bas, tantôt c'est la terre qui est haute, comme on parle de haute mer quand les dernières habitations disparaissent à tout jamais derrière l'horizon. </div><br /><div align="justify">Ajoutons à cela l'influence des saisons, les différentes cultures, le temps des semailles et celui des moissons, et l'on découvre combien ce paysage, si souvent méprisé des automobilistes qui le trouvent morne, est riche de variations comme l'est un nuancier chez le marchand de couleurs.</div><br /><div align="justify">Parfois, la Beauce désespère: le regard n'accroche pas; il lui manque un point d'intimité pour se fixer. Parfois aussi, la Beauce exalte: sentiment océanique, étreinte d'immensité.</div><br /><div align="justify">En fait, la Beauce est un paysage extrême, moins fait pour ceux qui cherchent une correspondance entre ce qu'ils voient et leur moi intime, que pour ceux qui ne craignent pas d'aller plus loin que leur ego.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-45973794191907413632009-10-06T04:15:00.000-07:002009-10-06T05:00:42.672-07:00Le fondement du terrorisme<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SssxSlsxtMI/AAAAAAAAAFA/gOU5JRO2G1I/s1600-h/Image1.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; DISPLAY: block; HEIGHT: 234px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5389455574506255554" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SssxSlsxtMI/AAAAAAAAAFA/gOU5JRO2G1I/s320/Image1.jpg" /></a><br /><div align="justify">Il y a quelques jours de cela, un terroriste islamiste s'est fait exploser dans un palais saoudien. Rien d'extraordinaire, dira-t-on. Un terroriste, surtout quand il est islamiste, a une espérance de vie assez brève. Son désir le plus cher est d'éparpiller son corps aux quatre vents pour le plus grand bonheur d'Allah.</div><br /><div align="justify">Jusque-là, les terroristes s'en donnaient à coeur joie à l'aide d'une ceinture bourrée d'explosifs. Notre terroriste saoudien, lui, a été plus ingénieux: c'est sous la forme de suppositoires qu'il a caché les explosifs, avant de se faire sauter à l'aide d'un portable qui a servi de détonateur!</div><br /><div align="justify"><em>Je pète et je tue! </em>Telle pourrait être la devise de ce terroriste d'un nouveau genre. Les pets de vaches qui, soit disant, empolluent la Terre, sont... du pipi de chat en comparaison!</div><br /><div align="justify">Bien plus, il y a là une trouvaille métaphysique qui a de quoi se faire éclater le premier des théologiens. La foi, logée habituellement dans le coeur, se retrouve ici cantonnée au trou du cul. </div><br /><div align="justify">Fallait-il qu'il se haïsse à ce point, ce pauvre terroriste, pour faire de son trou de balle une machine infernale! </div><br /><div align="justify">Enfin, ne le plaignons pas trop. Il a eu ce qu'il voulait après tout. Et moi, je me suis bien amusé en rédigeant cette chronique.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-45651960080731679712009-10-05T09:32:00.000-07:002009-10-06T04:13:14.613-07:00Le foot ou la rue!<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Ssoo_v8mxCI/AAAAAAAAAE4/MK2CPWvrsB8/s1600-h/foot.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 150px; DISPLAY: block; HEIGHT: 120px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5389164979769754658" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Ssoo_v8mxCI/AAAAAAAAAE4/MK2CPWvrsB8/s320/foot.jpg" /></a><br /><div align="justify">La bêtise a encore frappé. Cette fois-ci, elle revêt les nobles habits de la pédagogie. De quoi s'agit-il? De lutter contre l'absentéisme des élèves. Et comment? Le lycée professionnel Frédéric-Mistral de Marseille semble avoir trouvé la solution: en offrant chaque mois des billets pour les rencontres de l'O.M. aux élèves de la classe qui aura enregistré le taux le plus faible d'absentéisme. Bien entendu, il ne s'agit que d'une expérience pédagogique; rien ne dit qu'elle sera étendue à d'autres établissements, voire à la France entière. Nous voilà rassurés. Enfin, pas complétement...</div><br /><div align="justify">S'il n'y a plus que le football pour ramener des élèves au lycée, c'est le signe que, du côté des pédagogues, on n'a plus rien d'autre à leur offrir. Du reste, remarquons-le, il s'agit seulement de lutter contre l'absentéisme: le mot <em>travail, </em>lui, n'a pas été prononcé. On peut même se demander si on attend des élèves présents qu'il fasse quelque chose dans la classe. Le principal est qu<em>'ils soient là, </em>n'est-ce pas? Cela suffit largement pour rassurer les familles et la police. On achète la paix sociale comme on peut, avec ce qui reste.</div><br /><div align="justify">Bien plus, cette heureuse initiative en dit long sur la nature de la récompense et sur le profil des futurs récompensés. Ces derniers, visiblement, n'ont plus que le football dans la tête. Mais qui a voulu qu'on rétrécisse à ce point leur horizon, sinon ceux qui ont intérêt à remplir des stades ou à faire monter l'audimat à la télévision? Pauvres élèves, condamnés à éructer dans les gradins, parce qu'ils n'ont pas d'autre langage!</div><br /><div align="justify">Quant au football, on savait depuis longtemps qu'il était devenu le nouvel opium du peuple. Tout le monde hurle contre les parachutes dorés. Il ne vient à l'idée de personne, y compris chez les masses laborieuses, de s'insurger contres les salaires éhontés des joueurs professionnels. Le football n'est plus seulement un sport: comme nombre de spectacles, il est devenu un instrument de domination des consciences. </div><br /><div align="justify">Cette instrumentalisation du sport, nous la retrouvons dans cette idée de récompense accordée aux élèves méritants. Tenez-vous bien et vous aurez droit au match de foot! On se croirait revenu aux temps des bons points, sauf que les belles images d'aujourd'hui n'ont rien de particulièrement édifiant: elles ont la couleur du fric et de la notoriété, de l'argent-roi et de la pipolisation. Jadis, on accusa Socrate de corrompre la jeunesse. Aujourd'hui, on déroule un tapis rouge à ses corrupteurs. </div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-62015849618578510642009-10-03T10:08:00.000-07:002009-10-03T10:26:09.221-07:00Allo, SOS suicide?<a href="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SseJDfzsI9I/AAAAAAAAAEw/tCj9FGZ_jVU/s1600-h/suicide.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 116px; DISPLAY: block; HEIGHT: 106px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5388426172343002066" border="0" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SseJDfzsI9I/AAAAAAAAAEw/tCj9FGZ_jVU/s320/suicide.jpg" /></a><br /><div align="justify">Encore un suicide à France-Telecom. Le vingt-quatrième. L'homme s'est jeté d'un pont. Il s'est écrasé, parce qu'il se sentait écrasé. Il a laissé une lettre, accusant les méthodes de management de l'entreprise. </div><br /><div align="justify">Curieusement, sur ce sujet, la presse se montre assez modérée. <em>Le Monde </em>comme le <em>Figaro </em>reconnaissent qu'il y a certainement un problème au niveau de l'entreprise, mais c'est pour ajouter ensuite: il y a des facteurs de fragilité personnelle, et la médiatisation des précédents suicides amènent peut-être certains à passer à l'acte. </div><br /><div align="justify">Traduction: si vous êtes salarié à France-Telecom et que vous vous jetez d'un pont, vous devez y être certainement pour quelque chose! </div><br /><div align="justify">Et qu'en est-il dans les autres secteurs d'acitivité? Silence radio. Pas de statistiques. <em>Le Figaro </em>reconnaît cependant qu'il y a beaucoup de suicides chez les agriculteurs. <em>Le Monde, </em>lui, évoque un taux de suicides importants dans la police et l'Education Nationale, mais sans donner de chiffres.</div><br /><div align="justify">Quoi qu'il en soit, vingt-quatre suicides à France-Telecom, c'est révélateur d'un malaise, non? Si le travail tue, c'est qu'il est mauvais. Et plus mauvais encore ceux qui décident pour les autres de l'organiser. Or, qui sont les décideurs? Des énarques, des polytechniciens, des types qui ont fait HEC. Et quelles méthodes ont-ils apprises pour mener ainsi les gens au désespoir? On aimerait bien le savoir. On aimerait surtout que ces gens-là ouvrent les yeux sur ce qu'ils ont mis en oeuvre. </div><br /><div align="justify">Bref, leur demander d'être un petit peu plus humain. Mais n'est-ce pas trop leur demander? </div><br /><div align="justify">En tout cas, une chose est sûre: le bonheur, ce n'est pas simple comme un coup de fil!</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-63634850565407337602009-09-30T02:19:00.000-07:002009-09-30T02:57:59.527-07:00Pour qui se prend Yann Arthus-Bertrand?<a href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SsMrjGji9GI/AAAAAAAAAEo/wG7u9mgKIes/s1600-h/terre_01.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; DISPLAY: block; HEIGHT: 270px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5387197461320365154" border="0" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SsMrjGji9GI/AAAAAAAAAEo/wG7u9mgKIes/s320/terre_01.jpg" /></a><br /><div align="justify">Yann Arthus-Bertrand, comme chacun sait, est ce photographe humaniste et moustachu qui prend des photos de la Terre du haut d'un hélicoptère. Il est aussi le réalisateur de <em>Home, </em>film époustouflant où l'on comprend qu'il est peut-être temps de mettre un frein à nos ambitions consuméristes et industrielles, si nous voulons laisser une planète propre à nos enfants. </div><br /><div align="justify">En soi, le titre du film est tout un programme: la Terre est une maison dont nous sommes les modestes locataires. Et comme on dit à propos des toilettes: "Merci de laisser cet endroit aussi propre que vous l'avez trouvé." Mais si nous ne sommes que des locataires, qui est donc le propriétaire de ce <em>Home </em>en voie de dissolution?</div><br /><div align="justify">Pour le savoir, il suffit de voir comment Yann Arthus-Bertrand filme la Terre ou la prend en photos. Il la contemple d'en haut, à bord de son hélico. En terme technique, on appelle ça une plongée. Mais qui d'autre que lui peut avoir ce point de vue admirable, sinon Dieu lui-même contemplant sa Création? </div><br /><div align="justify">Eh oui, on l'aura compris, Yann Arthus-Bertrand, loin d'être seulement un gentil photographe rallié à la Bonne Cause Ecologique, est aussi un homme qui se prend pour Dieu! Et comme Dieu dans l'Ancien Testament, il entend nous faire la leçon, nous réprimander, nous dire le Bien et le Mal, châtier les coupables et distribuer des récompenses.</div><br /><div align="justify">Devant tant de hauteur, on reste confondu. On aimerait bien jouer l'avocat du Diable, mais c'est prendre le risque de prendre à revers une opinion publique gagnée déjà par l'angoisse de l'apocalypse prochaine. Pas celle de Saint-Jean, rassurons-nous. Celle-là est bien trop complexe, bien trop ténébreuse et insupportable pour une opinion publique qui a depuis longtemps jeté Dieu aux orties, au nom du progrès et de l'émancipation individuelle.</div><br /><div align="justify">D'où ce paradoxe: Yann Arthus-Bertrand se prend pour Dieu, mais sa métaphysique se réduit à la portion congrue. Celle d'une morale pratique, utilitaire, qui entend sacraliser la Terre tout en refusant d'y voir autre chose que la Terre elle-même.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-74036308595726699322009-09-28T08:34:00.000-07:002009-09-28T09:16:40.906-07:00Allègre a encore frappé<a href="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SsDhTZT5qEI/AAAAAAAAAEg/V3yHh8wUiSg/s1600-h/sanglier1.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 320px; DISPLAY: block; HEIGHT: 258px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5386552877663234114" border="0" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/SsDhTZT5qEI/AAAAAAAAAEg/V3yHh8wUiSg/s320/sanglier1.jpg" /></a><br /><div align="justify">Interrogé par le quotidien <em>Nice-matin </em>ce week-end dernier, Claude Allègre, dont la surcharge pondérale pèse son poids de cacahuètes, a traité d'imbécile Nicolas Hulot, lui repprochant notamment d'obliger les gens à rouler en vélo, alors que lui, le salarié de TF1, se paye des voyages en hélico pour les besoins de ses reportages. </div><br /><div align="justify">On regrettera que Claude Allègre n'ait pas fait de même avec Yann Arthus-Bertrand, autre chantre de l'écologie, dont le film <em>Home, </em>financé par de grands groupes industriels, doit aussi beaucoup aux pales des hélicos. Mais sans doute y-a-t-il pensé, lui qui voue aux gémonies ces écolos bon teints qui ont fait du réchauffement climatique un fond de commerce bien lucratif.</div><br /><div align="justify">En fait, le fond du débat est là. Réchauffement ou pas? L'apocalypse pour 2012 ou aux calendes grecques? </div><br /><div align="justify">Allègre ne croit pas au réchauffement. Il le clame haut et fort. Tant de mauvaise foi est admirable. Cela force le respect. Allègre bouillonne. Allègre a le sang chaud. Il tonne contre, quitte à se retrouver seul contre tous. Du sanglier, il a le poil dru et l'allure, sans compte le caractère: obtus, offensif, susceptible comme pas deux. Il a aussi un côté "Casse-toi-Pauv'-con", qui explique sans doute pourquoi il fait souvent des ronds de jambe à notre Président.</div><br /><div align="justify">En comparaison, Nicolas Hulot paraît très sympathique. Il est jeune, beau, bien propre sur lui. Il a l'opinion publique pour lui. Qui serait assez abruti pour ne pas vouloir protêger la planête? C'est une évidence. </div><br /><div align="justify">Hulot clame haut et fort cette évidence. Tout le monde applaudit à ce chantre juvénile de l'<em>écologiquement correct. </em>Il faut, dit-il. On fait ou on va faire. Grenelle de l'environnement, taxe carbone, voitures propres, etc. Tout le monde est content. Et la planète sera sauvée!</div><br /><div align="justify">Pour qui ne l'a pas compris encore, l'écologie -du moins dans sa version <em>aspartam- </em>est en passe de devenir au XXIème siècle la nouvelle science des Homais. Bientôt, il sera impossible de dire non ou je m'en fous, sous peine d'encourir les foudres de procureurs hygiéniquement corrects. Nicolas Hulot est notre nouveau Homais. Grâce soit rendue à Claude Allègre de l'avoir un peu bousculé.</div><br /><div align="justify"></div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8031864996219402287.post-40501963146661075032009-09-26T05:51:00.000-07:002009-09-26T06:19:53.730-07:00Coïtus morbidus<a href="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sr4UaQYWL4I/AAAAAAAAAEY/V-R9VOzCIEA/s1600-h/veuve.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 106px; DISPLAY: block; HEIGHT: 142px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385764645687930754" border="0" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_1s6zr6VJwXs/Sr4UaQYWL4I/AAAAAAAAAEY/V-R9VOzCIEA/s320/veuve.jpg" /></a><br /><div><strong><em>Lu dans la presse: une veuve réclame le sperme de son mari décédé.</em></strong></div><br /><div align="justify">Elle s'appelle Fabienne J., elle a une trentaine d'années et elle est veuve. Rien d'extraordinaire à cela, sinon que la plupart des veuves aujourd'hui ont dépassé depuis belle lurette le stade de la ménopause. Pas Fabienne J. Elle peut encore avoir des enfants et c'est tout le bien qu'on lui souhaite. Oui, mais... Elle veut récupérer le sperme congelé de son défunt mari pour se faire inséminer et avoir un enfant post-mortem. Pourquoi pas? dira-t-on. Si la médecine peut le faire, pourquoi s'en priver?</div><br /><div align="justify">Au nom du droit, Fabienne J. est prête à tout mettre en oeuvre, quitte à se faire inséminer en Belgique où la législation semble plus tolérante sur le sujet. Et si ce n'est pas possible au pays de Jacques Brel, il doit bien y avoir quelque part dans le monde <em>un paradis spermato </em>où on peut se faire inséminer comme d'autres font leurs courses aux Galeries Lafayette.</div><br /><div align="justify">On n'arrête pas le progrès. On n'arrête pas la connerie aussi. La connerie est un camion fou qui, au nom du droit imprescriptible pour chaque individu de jouir du bonheur, fonce sans s'arrêter sur le mur des limites imposées par la nature.</div><br /><div align="justify">Vous êtes jeune? Vous perdez votre mari et vous êtes sans enfant? Un conseil: faites votre deuil et remariez vous avec qui bon vous semble! </div><br /><div align="justify">Pour Fabienne J., il faut croire que les choses ne sont pas si évidentes. Elle n'est toujours pas sortie de son deuil. Mieux même, elle voudrait contourner les lois de la nature pour avoir un enfant d'un mort. Elle n'a donc pas compris que, par essence, toute destinée humaine est tragique, et qu'il faut justement accepter cela pour continuer à vivre et donner du sens à la vie. </div><br /><div align="justify">Après tout, il y a des veuves qui se reconstruisent <em>quand même </em>après avoir connu le grand amour. Et le fait même de l'avoir connu peut leur donner plus d'appêtit, plus de force dans la vie. Et puis, pour paraphraser un célèbre opéra, il y a aussi des veuves joyeuses...</div><br /><div align="justify">En fait, ce n'est pas un enfant que désire Fabienne J.. Elle veut tout simplement accoucher de son défunt mari sous l'enveloppe charnelle d'un bébé qui, lui, quand il viendra au monde, ignorera tout de cette histoire sordide où la procréation assistée a comme des relents de nécrophilie.</div>Pascal Héraulthttp://www.blogger.com/profile/08662469727036044782noreply@blogger.com0