samedi 2 mai 2009

Ponchos, je vous hais!


Suite à ma chronique sur la prophylaxie du sombrero, on va finir par croire que je n'aime pas les Mexicains. Rien de plus faux. Je déteste aussi le poncho.

Le poncho est au manteau ce que le string est au maillot de main. Ce n'est pas une ébauche de vêtement. Ce n'est pas non plus un vêtement. C'est quelque chose qui se situe entre la lirette Ikea fabriquée à Macao et le tapis de bain dont on se sert pour faire dormir le chien, quand on n'a rien d'autre sous la main.

Pour faire un poncho, rien de plus simple: il suffit de découper un large trou au centre d'une carpette pour y passer ensuite la tête. Voilà, le poncho est prêt. Mais, reconnaissons-le, ce n'est quand même pas ce qu'il y a de plus seyant. Une grosse femme en poncho restera une grosse femme. Un Mexicain malingre vêtu d'un poncho restera un Mexicain malingre. C'est là le problème du poncho: il recouvre, mais ne cache rien. Pire même: il met en valeur les défauts physiques. Une gaine de contention, à mon sens, me paraît plus adaptée pour une grosse femme. Quant au Mexicain malingre, eh bien... une doudoune lui donnera un air plus baraqué.

On me dira: ce n'est pas bien de dire du mal du poncho. Il y a des gens qui n'ont que ça à se mettre. Et puis, le poncho, avec ses belles couleurs voyantes, ça met du soleil dans la vie, non? Ce n'est pas faux. Sauf que j'aime bien dire du mal des gens. Sauf que le soleil est un piège à nains: il ne suffit pas qu'il brille pour être heureux. J'en connais, moi, des gens qui portaient des ponchos et se sont jetés du haut de la Tour Eiffel. Ni le soleil ni le poncho ne protêgent du malheur. Et puis, avouons-le, c'est un très mauvais parachute pour qui veut jouer les filles de l'air au dessus de Paris!

1 commentaire:

  1. Très drôle cette histoire de poncho. Encore une belle série d'images fortes. Je me souviendrai du Mexicain en doudoune...;o)

    RépondreSupprimer