dimanche 16 mai 2010

Willy Ronis


C'est beau, c'est tendre, ça se laisse regarder, même si on ne connait rien à la photographie. Willy Ronis porte un regard doux et sans préjugés sur le monde qui l'entoure: celui d'un flâneur, d'un homme libre qui aime tous les hommes, d'un contempteur de la beauté jaillissant comme une fleur entre deux pavés disjoints.
Willy Ronis nous parle aussi d'un Paris qui n'est plus; un Paris populaire, gouailleur, fêtard, où les pauvres croisent les moins riches, où les rues sentent encore bon le charbon de bois, le gros rouge qui tache, la violette vendue trois francs six sous au hasard d'un carrefour.
Et puis, en cloture de cette exposition, il y a ces nus qu'il a photographiés à la fin de sa vie et qui nous rappelle combien le corps féminin est fait pour être contemplé comme une statue de Maillol ou un dessin de Matisse, loin, très loin, du consumérisme pornographique d'aujourdhui.
Exposition au Musée de la Monnaie, jusqu'en Août 2010.

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